Samedi dernier, j’ai participé à mon premier salon littéraire en tant qu’exposante. Un peu sceptique au début – vous croyez vraiment que les gens vont venir nous voir ? –, j’ai rapidement été conquise par une manifestation originale et chaleureuse…
Le thé littéraire : la convivialité comme maître mot
L’idée était simple : mettre en relation, le temps d’une après-midi, un panel d’auteurs gessiens et suisses avec leurs lecteurs. L’organisation de l’événement a été menée tambour battant par Dominique Porteilla-Fournier, une kinésithérapeute aussi dynamique que généreuse, chez qui avait germé ce concept de « thé littéraire ». Idée simple, certes, mais projet ambitieux pour notre petit village frontalier. Pourtant, la formule a séduit d’emblée : de délicieux gâteaux faits maison, accompagnés de bons thés en vrac, le tout gratuit et en libre service ; une fois servis, il ne restait plus aux visiteurs qu’à aller s’installer à l’une des tables aux nappes chatoyantes et joliment décorées, pour échanger avec l’auteur de leur choix. Toutes les 20 minutes, les écrivains se relayaient dans l’espace « conférence », qui a passionné de nombreux auditeurs. Ajoutez à cela un coin enfants avec la présence d’une animatrice agréée, ainsi que la remise des prix d’un concours de dessin organisé par la bibliothèque, et vous aviez la recette idéale pour une manifestation attractive et familiale. Dominique m’avait très gentiment conviée pour que je vienne présenter un peu le métier d’écrivain public et les différents travaux qui y sont associés.
Un seul lieu, de multiples rencontres
Confrères ou consœurs, journalistes, artistes, ou simples curieux : quel bonheur d’avoir eu la chance d’échanger, en si peu de temps, avec un public aussi varié. Des rencontres riches de sens, et émaillées de beaucoup d’enthousiasme et de bienveillance. Ce fut l’occasion pour moi de faire la connaissance d’une auteur-illustratrice lumineuse : Claire Wischnewski, dont le premier ouvrage connaît un succès croissant. « Si la dyslexie m’était contée », c’est son titre, est destiné aux enfants en phase d’apprentissage de la lecture. Je vous laisse visiter son blog pour en savoir plus sur cette bien belle personne : http://wischnewskiclaire1.wixsite.com/blog.
Un moment de partage qui donne un second souffle
Que l’on soit écrivain public ou écrivain tout court, le processus d’écriture est bien entendu un acte fondamentalement solitaire. Quand on choisit ce genre d’activité, c’est qu’on apprécie de se retrouver seul avec soi-même pour créer. De là à en oublier à quel point nos interactions avec d’autres êtres humains nous nourrissent, il n’y a souvent qu’un pas ! Ce samedi m’a rappelé pourquoi je fais ce métier et pourquoi je l’aime tant ; il m’a également confortée dans mon désir actuel d’explorer d’autres pans de ma créativité. « Cela fait longtemps que vous mettez les autres en lumière ; il est tant que vous le fassiez pour vous », m’a ainsi déclaré un de mes visiteurs, qui semblait avoir pointé le regard droit vers mon âme. J’y travaille, monsieur, j’y travaille…